Si on nous avait dit que la flotte catalane allait cconnaitre le fond de l'océan en moins de trente minutes, on se croirait sûrement dans un rêve. Réalité : le Bayern Munich n'a fait qu'une bouchée du FC Barcelone (8-2) lors de ce quart de finale de Ligue des Champions. Une nouvelle humiliation qui ne fera qu'enfoncer le club cule dans la crise.
On se souviendra encore longtemps de cette nouvelle déroute du côté de la Catalogne. Cueillis à froid par une formation bavaroise des grands soirs, impitoyable, le Barça n'aura qu'une pâle copie de lui-même. Dès la troisième minute, un acerbe Thomas Müller montre la voie aux siens, reprenant du gauche la remise Lewandowski en pleine surface (4'). Sur un centre d'Alba mal repris par Alaba le FC Barcelone recolla rapidement au score (7'). S'en suivi une puissante remontée du club de la Bavière: Ivan Perisić redonna l'avantage (22') sur tir croisé du gauche, Serge Gnabry creusa l'écart (28') avant que Müller, désigné homme du match ne s'offre le doublé (31').
Au retour des vestiaires, la flamme de l'espoir a failli se rallumer avec une somptueuse réalisation du Pistolero Suarez (57'). l'Uruguayen se déjoua de Boateng avant d'abattre un Manuel Neuer qui aura vécu une nuit européenne des plus tranquilles. Remarquable, imbattable et vivifiant, le latéral gauche canadien Alfonso Davies convia Joshua Kimmich au caviar pour le 5ème but (63') après avoir traversé tout le côté droit, retrouvant un Semedo complètement abasourdi. L'entrée en jeu de Philippe Coutinho (75') n'a pas arrangé ses anciens coéquipiers. Il a tout d'abord servi Robert Lewandowski (82') qui scora son 14ème but en C1 cette saison. On retrouvera l'international brésilien en fin de partie pour clôturer ce véritable festival offensif en inscrivant le second doublé du match (85' et 89') faisant du Bayern la première équipe à marquer 8 buts lors d'un match à élimination directe en Champions League, tout en prenant le soin de suspendre toute sorte de célébration ciblant le club dont il est la propriété.
Une délectable, mémorable et tout aussi écoeurante démonstration de force des protégés de Hans-Dieter Flick a dévoilé au grand jour le vrai visage du Barça. Une crise en interne destructrice, une équipe sans âme, mal inspirée, mal charpentée, peu joueuse (notamment face aux Munichois), inexistante sans l'apport et les prouesses ô combien vitaux de Lionel Messi. Pour autant que l'on sache, aucune équipe n'a jamais gagné la Ligue des Champions rien qu'à cause des capacités individuelles de leur joueur vedette. Que dire de la Pulga? Trouvant le poteau en première période, ses deux tirs faiblards en seconde mi-temps n'ont guère inquiété le portier allemand. Fin de cycle: Ne vient-on pas d'assister à la mort du génie barcelonais? Paz a su alma!
Dans une telle mouise, l'administration du quintuple champion européen n'a pas tardé à limogé leur technicien Quique Sétien, arrivé en janvier dernier en sauveteur, ainsi que leur directeur sportif et ancien joueur du club Eric Abidal. Une nouvelle désillusion, un scénario improbable, un score sans appel, le grand est désormais la risée des vainqueurs de la Coupe aux grandes oreilles. Le Barça enregistre sa première saison orpheline de titre depuis 2014. De l'autre côté, le Bayern reste le solide favori pour soulever cette 65ème édition de la C1, ce qui serait la 6ème de son histoire après celles de 1974, 1975, 1976, 2001 et 2013.
Le Bayern est allé au-delà de ses rêves les plus fous. Il n'en demeure pas moins important à signaler que c'est pour la quatrième fois que les culés échouent en quart de finale depuis 2015, l'année de leur dernier sacre en Europe. Outre les remontadas contre la Roma et Liverpool, le Barça aura pour une durée indéterminée l'image de cette branlée en tête. Reste à savoir ce qu'ils feront pour laver l'affrornt.
Jephté Pascal ESTIVERNE,
Aïefoot
CP: https://twitter.com/fcbarcelona_fra/status/1294375957827133447?s=09
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