On est à la 25ème édition de la Gold Cup, cette zone sportive regroupant les sélections des Caraïbes, de l’Amérique du Nord et de l’Amérique centrale est une usine à talents , une arène sportive incontestable . Alors dominée par le Mexique et les USA depuis plus de quatre éditions, cette compétition des sélections de la CONCACAF est à ses jours les plus inédits. Si la tendance tient à tenir , le carré final nous informe tout autre chose sur cette confédération, pour la toute première fois de l’histoire, l’équipe haitienne de football se trouve en demies finales de la Gold Cup. Si certains observateurs le voient comme un fait insolite , le parcours des grenadiers nous amène à l’évidence. Une équipe en construction depuis plus de deux ans avec des résultats loin de pouvoir faire oublier l’épopée de 2007 à la Carribean Cup ou encore celle de 1973 nous ayant conduit à la phase finale de la coupe du monde. Cette nouvelle édition de la Gold Cup a été l’estrade idéale pour rappeler au monde entier que cette équipe autrefois mutilée par ses adversaires sait se relever et a la bonne formule pour renverser la tendance . Alors qu’elle venait d’une phase de préparation avec des performances qui appellent aux réserves , la sélection haitienne de football allait transformer la Gold Cup. La bande à Marc Collat allait conquérir la CONCACAF . Si leur première sortie a laissé voir une équipe motivée, c’est une sélection assoiffée de victoire et déterminée à tout qui se hissa aux quarts de finales . Alors que cette victoire au dépend de la 3ème équipe de la zone nourrissait des interrogations , le match des grenadiers face au Canada allait tout éclore. Si la génération du célèbre défenseur haïtien Bruny Pierre Richard fut rossée en 2007 par cette équipe canadienne , les coéquipiers de Duckens Nazon deviendront en 2019 , les bourreaux de l’équipe de l’Amérique du Nord . Si le Canada a signé un bon premier tour surtout en écrasant le Cuba 7-0 , les Caraïbes et l’équipe de Luis Armélio Garcia ont été vengées ce soir à Houston. Menée pour une troisième fois à la mi-temps, ces guerriers du ballon rond ont appliqué leur recette à eux seuls pour remonter à leurs victoire . Un vrai exploit! De 2-0 à la mitemps pour tout chavirer en 45 minutes , les grenadiers ont imposé leur loi au coach qui ne les estimait pas assez . En se faisant d’une équipe des Caraïbes, deux l’Amérique centrale et d’un géant nord-américain , la CONCACAF est à la merci de cette équipe qui se forge une identité “un ogre du ballon rond ” . Avec ce parcours jonchée de gloire , cette équipe aux joueurs de grande qualité n’a pratiquement rien à envier de leur prochain adversaire sinon la riche expérience de cette équipe mexicaine avec son coach ayant conduit des grands clubs européens. Pour cette demie-finale historique, le bicolore aura à flotter non sans rappeler son origine et les circonstances de sa création, lui ayant vu mourir des fils engagés, lui étant témoin de l’engagement et de la gloire des grenadiers. Si l’histoire campe le Mexique favori , cette rage de vaincre , cette coutume de gagner , cette force mentale et compétitive qui grandit chez les grenadiers peuvent tout inverser .
B. Charlemagne CHARLORIN
Aïefoot
Crédit photo: Gold Cup CONCACAF #instagram#
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